Famille "De Créquy "

Les Créquy tirent leur origine du village de ce nom, sis à la source de la vallée de la Créquoise, dans ce qui fut jadis le comté de Saint-Pol. Leur puissance – sans doute leur mouvance, telle qu’elle apparaît dans un document daté de 1393 – s’étend principalement sur les hautes vallées de la Planquette et de la Créquoise (Créquy, Fressin), deux modestes affluents de la Canche .

Les Créquy sont une famille dont la noblesse est réputée « immémoriale » par
l’ensemble des généalogistes de toutes époques. En effet, les origines se perdent dans la nuit
des temps et cette question est débattue depuis plusieurs siècles sans qu’elle soit à l’heure
actuelle définitivement tranchée. Une des plus anciennes, elle l’est assurément, mais aussi une
des plus hautes : ayant contracté les meilleures alliances depuis le Moyen-Âge, elle poursuit
son ascension à l’époque moderne où plusieurs de ses représentants sont nommés ducs et
pairs et de France par Henri IV et Louis XIV.

On retrouve 10 aieux portant le patronyme "De Créquy " :

voir Généalogie Maillot- Sonet ....>ici   

Il est en effet courant de trouver au détour de sa généalogie un(e) (de) Créquy .

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Les origines d’une dynastie
Au gré des sources que l’on peut connaître ou accepter, les
Créquy « remontent » au X° siècle . Les données historiques sont plus établies à partir des XI° et XII° siècles puisque nous disposons de chartes permettant de
mieux situer les différents personnages composant ce vaste lignage.


À son origine serait Arnoul, sire de Créquy, dit « le Vieil » ou « le Barbu », mort en 897 .
Cependant cette affirmation est vivement contestée, et la première trace fiable remonte à 986 avec la fondation par un certain Ramelin de l'abbaye de Ruisseauville. Suivit Baudouin (premier du nom), sire de Créquy et Fressin, baron en Artois, à qui on attribue la devise Nul ne s'y frotte et le cri de guerre À Créquy le grand baron. Il épousa Marguerite de Louvain.

Suivirent Bouchard (qui épousa Richilde de Saint-Pol), Gérard, qui fit le voyage de la Terre Sainte en 1096 et Raoul qui épousa Mahaut de Craon juste avant son départ pour la deuxième croisade (1146-1147) avec Louis VII le Jeune.

Raoul fut fait prisonnier à la bataille de Laodicée, et sa femme Mahaut, le croyant mort allait épouser le sire de Renty que Raoul trouva dans ses domaines à son retour. Il se fit reconnaitre de son épouse grâce au demi-anneau nuptial qu'il avait emporté, d'où La Romance du sire de Créqui en cent sept quatrains. Il mourut en 1181.

« Chiou Chevallier estoy preux et de bon renom
Doutable et qui portoy de Creki le surnom.
Pour sie compaigne avoye espeusie une femme
En cheile meisme année, qu'estoy fort belle dame...

« Giou te jure ma mie ameur et feyaulteye. »
Sy li prendant sie main s'en anniau li a osteye
Soudain l'ayant rompu et mis en deux parties
Sy li en bailla eune et vuardia le moitié... »

Il s'ensuivit Baudoin II de Créquy, qui épousa Alix de Saint-Omer, puis Baudoin III de Créquy, dit le Jeune, qui épousa Marguerite de Saint-Omer, sœur d'Alix et toutes deux filles de Guillaume de Saint-Omer et d'Ide d'Avesnes.


Gérard II de Créquy prit la croix en 1096 ; C'est à lui que les Créquy doivent d'avoir leurs armoiries dans la cinquième des salles des croisades du château de Versailles voulue par le roi Louis-Philippe.
Henri de Créquy est mort au siège de Damiette en 1240 ;


Les Créquy favorisent de leurs dons l’abbaye de Messines, tout en y casant leurs filles. Un Enguerrand de Créquy est évêque de Cambrai entre 1272 et 1285, tandis qu’un  neveu, Philippe, occupe alors la charge de bailli du Cambrésis .

Les Créquy sont avant tout des guerriers, dans la lignée des traditions nobiliaires d’une famille sans doute fière de ses origines. C’est à cette époque le blason se trouve complètement constitué, avec son cimier où deux cygnes embecqués tiennent un anneau, dont la symbolique se rattache au cycle des Croisades.